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RECHERCHES SUR MOUÈRE. 47
nouveau dams le faubourg Saint-Germain, au jeu dc paume de la Croix-Blanche, rue de Buci? Nos documents ne nous apprennent rien à cet égard. L'obligation du 13 août 1645 constate que des onze fondateurs de l'Illustre Théâtre, il ne restait plus, après le découragement qu'avait dû produire Ia détention de leur chef, que Molière, Germain Clérin, Joseph Béjard, ses deux sceurs et Catherine Bourgeois; leur nombre total se trouvait réduit à sept en y comprenant Germain Rabel, récemment engagé dans la troupe. Denis Beys, Georges Pinel, Nicolas Bonenfant, Nicolas Desfontaines, Catherine des Urlis, Madeleine Malingre, les avaient successivement quittés ; leur protecteur Gaston leur faisait peutêtre aussi défaut, car dans l'acte du 13 août, les comédiens ne se disent plus entretenus par Son Altesse Royale. L'Illustre Théâtre dut cependant rester à Paris jusqu'à la fin de 1646, car le 4 novembre de cette année, Catherine Bourgeois, accompagnée de son père, payait ou faisait payer par Charles Prieur qui avait répondu pour elle *, les cent vingt livres qu'elle devait pour sa part dans l'obligation de dix-sept cents livres souscrite le 17 décembre 1644 envers Pommier. A la fin de la môme année 1646, le 24 décembre, Jean Poquelin promet à Léonard Aubry de lui payer en l'acquit de son fils ainé « la somme de trois cent vingt livres, en cas que sondit fils ne la lui payât pas*. » Catherine Bourgeois en s'acquittant de sa dette et Molière en faisant garantir par son père le payement de la somme dont Aubry s'était rendu caution pour lui *, semblent bien sur le point de quitter tous deux Paris. L'inventaire des papiers de Molière ne fournit malheureusement aucune indication antérieure à 1659; rien de
T. Document n8 XXni. — 2. Document n° XXXVII, cote quatre.
3. La dette contractée envers cet honnête homme fut complétement remboursée trois ans après, ainsi que le reste des obligations faites à Pommier qui fut probablement payé à sa veuve. L'inventaire de Jean Poquelin mentionne Ia quittance de Léonard Aubry, en date du 1 "juin 1649, et « une « lettre missive dudit sieur Molière, fils aîné audit défunt son père, non « datée, par laquelle il le prioit de payer pour lui une somme y mentionnée, « au dos de laquelle lettre sont écrits ces mots de la main dudit défunt :
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